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Claire Faucon

Matériel pour favoriser l'encodage

Pour aider nos patients en retard ou présentant un trouble spécifique du langage écrit, quelques matériels peuvent être nécessaires.

Dans un premier temps, les lettres rugueuses qui permettent une association entre le son de la lettre et le geste graphique.




Ce matériel permet de travailler la conversion grapho-phonémique de graphies simples.

Des données probantes montrent que cette méthode est efficace. L'exploration haptique (ou stereognosique) d'un objet, via les étapes de traitement moteur qu'elle met en œuvre, engage le sujet de manière plus active et intentionnelle que la modalité visuelle qui est moins contrôlée sur le plan cognitif et plus passive

Les voyelles sont en rouge et les consonnes en bleu.

Dans un premier temps, on prend trois graphies qui sont éloignées phonologiquement et visuellement pour éviter de confronter l'enfant à l'erreur auditive ou visuelle.

On effectue une leçon en trois temps pour faciliter l'apprentissage par notre patient :

  1. Dénomination de l'adulte

On place l'index et le majeur sur la lettre en prononçant son son puis c'est à l'enfant de le reproduire. On réalise la même chose avec les autres graphies.

2.Désignation de l'enfant

On demande à l'enfant de montrer le graphème et de le tracer avec son doigt.

3.Dénomination de l'enfant

L'orthophoniste demande à l'enfant "qu'est ce que c'est ?" pour chacune des trois lettres.




L'alphabet mobile permet aux enfants d'avoir le plaisir de composer des mots avant la maîtrise du tracé précis de chaque lettre. C'est très intéressant aussi pour nos patients avec un trouble développemental de la coordination.




Il y a trois boîtes de lettres mobiles.

La première est composé de lettres cursives colorées


pour distinguer les voyelles des consonnes.

La deuxième est composé de lettres unies et le dernier de lettres scriptes en noir.

Dans un premier temps on demande à l'enfant de nous montrer les lettres qu'il connaît déjà puis ce qu'il aimerait écrire. Par exemple son prénom. On lui demande quel son il entend au début, quelle est la lettre qui y correspond. Puis le deuxième son et la lettre qui y correspond, on lui montre alors qu'on assemble les lettres et que les lettres toutes ensembles collées forment un mot.


Ensuite, quand l'enfant est prêt et que les prérequis au langage écrit sont maîtrisés (la conscience phonologique, la motricité du poignet et des doigts, le tracé des lettres sur plusieurs supports...), on propose à l'enfant des dictées muettes.

On choisit des mots par niveau de difficultés ​(mots courts, Consonne/voyelle, groupes diconsonantiques, graphies simples puis graphies complexes) par fréquence et on fonctionne par liste de mots avec une graphie commune.

Par exemple avec la graphie "gn", le patient retrace si besoin le digramme rugueux puis lit toute la liste de mots avec cette graphie. Ensuite, il place chaque mot en dessous de l'image qui y correspond. Enfin il recopie le mot.

Je fonctionne avec des listes de mots fréquents à partir du site "Manulex".



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